MERCREDI 3 AOUT

C’est une tradition en Suisse.
Chaque 3 août, un jour après la fête nationale, un Suisse patriote doit accomplir un exploit sportif digne des jeux olympiques antiques.
Ainsi, ce matin, à 11 heures, Irène partit à Navarrosse… en patins à roulettes. Et elle était sûre qu’elle serait de retour à 14 heures pour embarquer !
Je rappelle que de Sanguinet à Navarrosse, par la piste cyclable, il y a 11 kilomètres…
Eh bien, à 14 heures, Irène embarquait après ses 22 km de roulettes.
On essaya de mettre en place le nouveau foc de Potemkine.
Guindant trop long de 1 cm… Donc, impossible de le tendre correctement et impossible de le replier correctement.
C’est Irène qui réussit à replier toute cette toile rigide, comme on le fait chez chez Jade Voile à Pornic.

La météo spécialisée avait prévu un vent tout doux jusqu’à 17 heures.

WF-03-08-001

Se fiant à cela, Caminar partit à fond la caisse, toute voile dehors.
Sur Potemkine, où l’on prend son temps…
on avait connaissance d’une autre hypothèse, celle de Météo France :

MF-03-08-001

Du 20 à 40 km/h terrestre, cela correspond, d’habitude à du bon force 4 sur le lac notamment à la sortie de la conche…
A 14h 30, cette hypothèse semblait se vérifier, le vent montait…
Comme on embarquait beaucoup de monde, de tous âges, on prit deux ris et le petit foc ! Les grandes précautions…
Potemkine restait sagement à plat, pas d’embardées, pas de gite inconsidérée, de la vraie promenade !
Tout le monde était content, les papis, les mamies et les enfants.

Pendant ce temps, sur Caminar,

02-Michel copie

… fallait quand même s’accrocher pour ne pas glisser !
Rien de grave, quand on est jeune…
Et fidèles à leur mission, Francis et Michel laissèrent tous ces jeunes se faire la main dans ce bon vent.

01-Caminar1 copie

Ah ! ça penche  avec papa à la barre !

03-Caminar-F copie

Et avec maman aussi !
Dommage qu’on n’ait pu enregistrer les tracés de ce jour… Les satellites étaient en panne ou… le bain forcé que prit le Gps fut fatal pour la carte mémoire… Pas de tracé aujourd’hui.
Les parcours furent semblables à tous ceux de la semaine passée.

04-Butte copie

Les retraités et les retraitées escaladèrent les 1000 cm de la montagne des Caraïbes.
Et Kodak fit le reste…

C’est alors…

05-Irène copie

qu’Irène montra quelques signes de fatigue…
Mais elle se reprit très vite et organisa le départ de Potemkine de façon magistrale. Un départ canon, au prés, malgré nos deux ris.

07-DepartCaminar copie

L’équipage de Caminar en resta cloué sur place !
Tout occupé qu’il était à résoudre quelque problème technique subrepticement apparu au niveau de l’encornat, qui, là-haut, refusait de monter encore plus haut…

Personne ne pouvait suivre Potemkine ce jour-là…

09-RetourIrène copie

Pas même ce « croiseur » qui nous prit en chasse, croyant qu’il pouvait nous rattraper, le pauvre…




 

MARDI 2 AOUT

Le voilier est un engin convivial.
« Convivial » fut l’adjectif favori de la sociologie de bistrot.
Sur un voilier, on peut s’entendre et donc se parler.
Et il arrive même que l’on écoute les autres !

14-Discussion

Par exemple, ici aux Caraïbes, nous assistons à une discussion ayant pour thème les « retraites ». Trois points de vue vont s’échanger, le point de vue du retraité, le point de vue du « bientôt retraité » et le point de vue de celui qui se sent complètement étranger à l’affaire…

Et dans un coin,

13-Enfant copie

il y a le point de vue discret de celui qui a tout compris mais qui n’ose pas aborder les sujets qui fâchent…

Alors, aller aux Caraïbes pour parler des retraites, ça se mérite !
Les deux bateaux avaient donc fait le plein avec un tel programme.
Et le parcours de chaque bateau a été enregistré par les satellites américains (puisque les satellites européens…).

Aller Entier

Cela paraît confus mais c’est plein d’enseignements.
On remarquera tout d’abord la superbe trajectoire de Caminar.
Quel était donc le marin à la barre ?

11-Michel

C’était le camarade Michel, un retraité, justement, ayant œuvré dans la voile durant sa carrière.

Et si l’on regarde de près le premier bord… de prés, on voit ceci :

BoussoleCaminar

Un cap au 230 pour un vent au 287,
ce qui nous fait un angle de 287-230 =57°, ce qui n’est pas mal du tout vu que l’on ne cherchait pas l’exploit et que, avec ce vent de force 3, on ne pouvait prétendre à mieux.

Voyons donc, dans les mêmes parages, le comportement de Potemkine, présentement barré par Fabien :

BoussolePotemkine

Nous avons un cap au 215 pour un vent au 287, ce qui nous fait un angle au vent de 287 – 215 = 72°… Nous sommes au bon plein, bien bon. Pouvait-on mieux faire ?

Pas vraiment, car le foc est usé, il a été recousu, son bord de chute n’est plus celui d’origine donc, si on le borde trop, il renvoie un filet d’air important sur la Grand-Voile qui, du coup, voit son écoulement dynamique de l’air très perturbé sur son premier tiers…

10-Retour2

Fabien respire… Ce n’est point lui qui est en cause mais le matériel.
Mais,…
Demain mercredi, arrive un nouveau foc, tout neuf !

Tout cela pour dire que, afin d’attendre Potemkine qui met beaucoup de temps avant de lever l’ancre, Caminar est rapidement sorti de la conche et est allé faire un grand tour vers le milieu du lac.

13-Barre2

Et, avec Francis et Michel, tout le monde passe à la barre,
pas question de grève parmi le personnel embarqué !

12-Barre1

Le trajet enregistré est un peu plus tortueux, mais c’est une expérience unique mise à la portée des estivants des Oréades ! Sans équivalent en France, et toc.

02-Caminar1 copie

L’entrée dans le lagon des Caraïbes sera l’œuvre des marins locaux. Il faut une certaine pratique sinon on peut laisser pas mal de matériel sur les hauts fonds d’alios.

03-Caminar copie

Virer au bon moment, préparer l’ancre, éteindre le gps…
Une multitude de petites choses maintes fois répétées depuis des années et qui nécessitent la même attention que la première fois !

04-Arbre copie

On peut poser pour la postérité sur ce tronc de pin abattu au cours de l’hiver 2005, lorsque l’eau du lac, un peu trop haute, vint lui enlever tout le sable autour de ses racines.

Autre cliché célèbre,

05-Butte copie

On n’y résiste guère.
C’est un des plus beaux panoramas des Landes, y’a pas photo.

Certes le niveau de l’eau a baissé de 14 cm depuis début juillet.

06-Lagon

Peu à peu le lagon se vide, des îles apparaissent, les bateaux sont obligés de s’ancrer assez loin du rivage et, évidemment, les bateaux motorisés, eux, s’ancrent directement sur le passage !

01-PotemkineLagon copie

Comme le colloque sur les retraites touche à sa fin, il faut envisager de quitter cet endroit paradisiaque.

Les deux bateaux suivront le même itinéraire,

Retour Entier

Un grand bord de vent travers, virement au vent de face et on lâche en grand l’écoute de Grand-Voile afin de passer au vent portant.
C’est toujours un moment exceptionnel…

07-Hamac

On peut tester sans problème la position dite du « marin couché »…
08-Retour

Rentrer calmement, au vent portant, vent de force 3, en attendant le soleil couchant,… au Clubeu Maide, on vous facture cela 150 € par personne !09-Vigie

Et au Clubeu en question, ils n’ont même pas des marins en mesure de faire la vigie à l’avant du bateau !




 

LUNDI 1er AOUT

Le jeudi 28 juillet, Guillaume Parpaite tenait conférence aux Oréades au sujet de la « taille du silex ».

01-Silex1

Guillaume est un Universitaire en phase terminale. Bien que la taille du silex ne soit qu’une petite unité de valeur de sa thèse  en cours, il nous en apprit beaucoup au sujet de ces peuplades qualifiées de primitives et qui fréquentaient les bords du lac de Sanguinet alors que celui-ci, justement, n’était pas encore un lac…
D’après Guillaume, beaucoup de choses restent à découvrir notamment de l’autre côté du lac, au pied de la dune.
Mais c’est loin, l’autre côté du lac !
Alors, pour participer au progrès de l’archéologie, nous décidâmes, ce jour du 1er août (fête nationale en Suisse !) de monter une expédition lointaine…

01-Irène copie

On savait que le chemin serait long… Avec, en plus, du vent de face…

De nombreux supporters….

02-Pierre copie

… vinrent encourager l’équipage de Potemkine, notamment Pierre, ici sur son 500cv tout neuf !

Le chemin serait long, et pour ne point perdre de temps, il fut décidé d’organiser une séance de révision des principaux nœuds de marine, comme ici…

03-Tabouret copie

… avec le célèbre nœud de tabouret…
ou avec…

05-Noeud copie

… le nœud de pêcheur de Sanguinet.

L’équipage se succéda à la barre,

04-Marc copie

notamment avec Marc que l’on avait spécialement engagé pour cette mission vu ses aventures nautiques récentes au large du Portugal.

Aller-01-08

Du vent de force 3 avec quelques rafales imprévues qui peuvent surprendre le plus averti des marins océaniques. C’est que le multimono est un grand dériveur, certes avec une dérive lestée, mais lestée modérément. Il n’y a pas, comme sur un « croiseur », 800 kg de plomb en bout de quille. Plomb prévu pour rendre le bateau auto-redressable lorsque celui-ci « chapote » sur le dévers d’une grosse vague.

06-Maguide copie

Après deux heures trente de navigation, débarquement incognito pas loin d’une plage non mentionnée sur les cartes anciennes…
Juste à côté de navires datant de l’époque de l’âge du bronze, époque où les primitifs n’avaient pas encore songé au vent pour se mouvoir sur l’eau…

Et là…

07-Homo

Nous découvrîmes un territoire désertique occupé par une peuplade vivant la plupart du temps allongée sur le sol !
Il s’agit de l’Homo-Plagus-Maguidus, l’ancêtre de l’homo erectus.

L’homo plagus Maguidus vit au sol, rampe, se déplace à quatre pattes. Et lorsqu’il se redresse, pour aller à la conquête des femelles, il a du mal à marcher :

08-HomoMaguidus copie

On le voit bien sur ce document, le corps penché vers devant, les épaules en avant, les bras pendants cherchant le sol… On reconnaîtra également l’ustensile porté sur la tête, couvre-chef emprunté à une peuplade voisine d’homo-sapiens. Mais l’usage en est ici mal compris.
Nous avons donc accumulé tout un tas de documents ethnographiques que l’on met à la disposition des archéologues du C.R.E.S.S.

Le retour sera beaucoup plus facile…

Retour-01-08

70 mn au grand largue, facile…

Et en prime, vous pouvez visionner un virement au vent de face…
si vous avez une bonne connexion et de la patience :




 

Samedi 30 Dimanche 31 juillet

Il pleuvait effectivement des parachutes, sur le Lac de Constance, en Suisse, juste au-dessus du Safina Bianca, le Beneteau de Markus.

amWind
Durant ce week end, Markus a parcouru 105 km sur cette partie du lac de Constance.

Fahrtenwoche_Track_Earth

Plus courageux que nous !
A Sanguinet c’était plutôt jours de repos ce week end.
L’orage menaçait… C’était une bonne excuse pour dormir un peu.

Steuermann

Probablement un petit vent de force 3.
Et une jeune Suisse qui a autre chose à faire que d’aller à la chasse aux Pokemon…

Le Niveau baisse…

Mais c’est normal en cette saison.

Niveau-30-07

Nous en sommes à 20,80 m (au-dessus du niveau de la mer).
Début juillet, le niveau était à la côte 20,94 m (la côte moyenne officielle). Par rapport à ce niveau moyen, le lac a donc baissé de 14 cm en un mois.
Lorsque l’on se contente de regarder les bords de plage, on estimerait cette baisse a plus de 30 cm (illusion d’optique).