Séquence photos

28-08-00

Le monde des plus de 30 ans connaît presque par cœur son Pin des Landes :

On ne voit en passant par les landes désertes
Vrai Sahara français, poudré de sable blanc,
Surgir de l’herbe sèche et des flaques d’eau verte
D’autre arbre que le pin avec sa plaie au flanc.

Dans les années 1840, Théophile Gautier traverse les Landes et va donc en donner la description que des millions d’écoliers devront « réciter » à leurs maîtres d’école.
Ce poème sera même cité comme preuve de l’existence de la forêt de pins bien avant la fameuse Loi du 19 juin 1857… Argument fallacieux utilisé par les défenseurs (et profiteurs) de la « forêt industrielle » dans le but de banaliser cette aberration écologique que constitue la forêt systématique de pinus pinaster.
Bien-sûr qu’il y avait des pins depuis la nuit des temps dans les Landes, notamment sur les « hauteurs » non recouvertes par les eaux stagnantes hivernales. On appelait ces forêts des Pignadas, c’est là que l’on gemmait les pins avec leur « plaie au flanc ».
Mais, comment est-on passé du « Pin des Landes » au « Pain dans les Landes » ?
Toute une histoire qui commence ce jour où l’on décida de photographier au moins deux multimonos naviguant en escadrille serrée. La version avec trois navires sera tentée… plus tard.
Toute une mise en scène difficile à réaliser.
Photographier un voilier, c’est relativement facile.

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Mais, persuader deux équipages qu’il faudra se suivre bien gentiment sans se dépasser et sans s’aborder, c’est une mission plus compliquée.
Tentons l’expérience :

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Bon début. Potemkine et Caminar remplissent bien le cadre.

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Après le premier virement, la discipline est toujours respectée.
Nous avons deux équipages professionnels.
– Francis, Jacques et Jean Marie sur Caminar avec des familiers des Oréades,
– Claude (l’inventeur du multimono), Évelyne (championne de voile) et Mireille, sans oublier les stagiaires Luis et Nina, sur Potemkine.

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Ah… Bizarre, voici les deux navires qui se font face…

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Mais après quelques demi-tours acrobatiques, l’escadrille se reforme. Et, chacun reconnaîtra qu’elle a de l’allure cette escadrille. Belles voiles sur un fond de ciel légèrement voilé.
Le contrat photographique est presque rempli.
Deux bateaux qui se suivent sur le même bord naviguent comme dans une régate… dans laquelle chacun des bateaux devrait rester à sa place.
Alors, regardons ces itinéraires depuis… l’espace :

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Et l’on voit la trace rouge de Caminar et celle en bleu de Potemkine.
Mais, à se suivre de très près… on passer encore plus près et l’on entend alors un bruit :

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En position 3, Caminar est obligé de virer afin de ne point s’échouer sur le haut fond. Cette manœuvre surprend le barreur de Potemkine qui ne connait pas par cœur la carte du lac. Ce dernier tente alors de virer et de passer à l’intérieur.
Hélas, se produit le « scrountch » entre « l’aile » tribord de Potemkine et l’homologue babord de Caminar.
Mais, les deux bateaux poursuivent leur route comme d’habitude…

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De belles images à mettre en boîte.
Le zodiac de Pierre passe tantôt à babord tantôt à tribord pour trouver le meilleur angle de vue.

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Il manque juste une troisième voile sur Potemkine. Elle sera mise en place plus tard.

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Et il est vrai que, vu ainsi, le multimono a une sacrée allure !

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Et c’est même le plus jeune des embarqués du jour qui tient la barre !

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Et sur Potemkine, Evelyne assure la bonne position au vent légèrement « travers ».

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Et c’est Claude qui se chargera de l’envoi du « gennaker », sorte de petit spi/gennois.
Et cela donne aussi une bonne allure au bateau :

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Pas étonnant que les multimonos de Sanguinet fassent le « spectacle » sur le lac.
Mais,
en y regardant de plus près, mais vraiment très près,…

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… on apercevra les traces du « scrountch » de toute à l’heure…
Il est alors temps d’écrire la version du « Pain des Landes » :

On ne voit naviguant sur ce lac gigantesque,
Vrai Morbihan landais, cerné de sable blanc,
Avec ses voiles rouges et de forme mauresque
Qu’un navire élancé avec son trou au banc.




 

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