Archives de catégorie : 2017

On vieillit…

23-09-00 copie

Parvenir à l’âge de 50 ans, un 23 septembre, cela se fête.
Mais lorsqu’on est né dans la Nord-Ouest de l’Angleterre et que l’on à quitté la dite Angleterre au moment où une dénommée Tatcher arrivait au pouvoir… cela veut dire que l’on ne peut pas faire les choses comme tout le monde.
23-09-01 copie

Alors, c’est aux Caraïbes que Mickael décida d’emmener ses parents anglais, ses beaux-parents français peu marins, ses enfants, ses amis, etc.
There Is No Alternative, leur avait-il dit.
Et il faisait beau ce jour-là ! Un petit vent de Sud-Est et une température bien au-delà des 20°.

23-09-02 copie

Caminar avait embarqué la gente féminine et le 3ème âge avait plutôt choisi Potemkine.

23-09-06 copie

Quand on passe de l’Angleterre nordique  au milieu du lac de Sanguinet, poussés par un vent chaud, on a l’impression d’avoir changé de planète.

23-09-10 copie

Sûr… ce n’est pas commun de s’allonger au-dessus des eaux !
Difficile de raconter de tels moments le lundi matin en rentrant au bureau ! Personne ne vous croira. De toute façon, il ne faut pas trop parler de Sanguinet dans la capitale d’Aquitaine. Le lac ne supporterait pas une arrivée massive de curieux.
Et puis, après tout, le miroir d’eau de Bordeaux, c’est aussi très beau (…?).

Après un trajet assez calme…

23-09-Aller

… avec un vent de force 2, parfois moins et rarement plus, on arrive en vue des Caraïbes. Il faut passer la barrière des récifs d’alios sans s’y retrouver échoués.

23-09-04 copie

Le niveau de l’eau est toujours aussi bas aux Caraïbes malgré les pluies du début du mois. Alors il faut marcher entre les lagunes pour arriver au pied de la falaise.
23-09-03 copie

Cette falaise s’est faite attaquer par les hautes eaux d’hiver de ces dernières années. En hiver, la glacière que l’on voit ici serait sous les eaux quant à papi, il aurait de l’eau jusqu’aux épaules !
Ce serait moins confortable.

23-09-05 copie

Mickael est un habitué du lac de Sanguinet . Il est un des rares à naviguer sur un trimaran ! Il a traversé l’Atlantique sur un catamaran. Mais il préfère largement le lac de Sanguinet.

23-09-07 copie

Et sa fille aime bien le multimono qui se conduit aussi facilement que le trimaran familial. Et aujourd’hui, pour le retour, on bénéficia encore d’un petit vent de Sud-Est. Il fallait donc pratiquer une navigation au près (mais pas très serré).

23-09-Retour

Mais, en milieu d’après-midi, il y eut un moment de calme presque plat. Heureusement, on a pu rejoindre la zone encore bercée par cette petite brise annonçant l’été indien.

23-09-11 copie

C’est la plus jeune des filles de Caminar que l’on voit ici avec un appareil photo…

23-09-08 copie

… qui tint la barre pour le retour, en manœuvrant au ras des hauts-fonds des Aigrettes !

Comme quoi, vieillir d’un an de plus aux Caraïbes, ce n’est pas un drame !




 

On innove…

22-09-00 copie

C’est par un vendredi après-midi de beau temps que l’on décida d’aller tâter du spi. Si l’espace aérien était autorisé aux aéronefs civils, l’espace aquatique bénéficierait forcément de la même largesse…
22-09-01 copie

Francis avait gréé Caminar avec les trois voiles, GV, foc et yankee. Avec du vent d’Ouest de tradition, il faut naviguer au près pour sortir de la conche de Sanguinet.

22-09-AllerGrost01

Et une question se pose : le yankee, très en avant, n’a-t-il pas pour inconvénient de faire abattre le navire ?
Si l’on mesure les angles de virement, on trouve soit 120°, soit 100°. Ce qui correspond à des angles variant de 50 à 60° par rapport au vent réel. Cette variable de 10° peut à son tour s’expliquer par la force variable du vent. La capacité du barreur, présentement Pierre, n’est pas ici en cause…
Et si l’on enlève le yankee, que se passera-t-il ?
Il se passe ceci :

22-09-Aller02

Dans le configuration GV et foc, le bateau gagne 20° (de cap).
Et, lors du virement face au vent, on voit que l’angle est de 85°, ce qui signifie que Pierre maintenait un angle de 42 30″ par rapport au vent qui, il faut le reconnaître, avait quelque peu adonné (venant plus au Nord). Ce qui peut expliquer cet excellent angle de progression par rapport au vent réel.
Coupe d’œil sur l’ensemble du trajet face au vent, soit 6 km :

22-09-Aller01
Il est donc temps de passer au vent portant et de hisser le spi !

22-09-02 copie

Tout le monde est occupé et c’est Brigitte qui dirige la manœuvre.

22-09-06 copie

Et, pas de chance, ce jour-là, tout s’emmêlait…

22-09-RetourGrost

Après un bord de grand largue et un virement laborieux, on s’aperçut que la drisse du spi et celle du foc étaient sens dessus-dessous en haut du mât… Il fallut donc affaler et recommencer l’arrimage du spi.
Et c’est là que l’on eut une idée : que se passerait-il si on ne gardait que le spi ? Le vent n’était pas très fort et la GV semblait déventer le spi…
Chiche, on affale la grand-voile !

22-09-Vt01 copie

Le voilier garde la même vitesse.
Comme on voit bien ce qui se passe,
on va pouvoir s’entraîner au virement de bord (par vent arrière), et ce, sans Grand Voile.
Attention, c’est parti :

22-09-Vt02 copie

Pierre laisse filer l’écoute tribord jusqu’à ce que le point d’écoute dépasse l’étais avant…
Francis embraque l’écoute babord…
22-09-Vt03 copie

Brigitte, à la barre, peut faire loffer le bateau….

22-09-Vt05 copie

Le point d’écoute ne s’est pas coincé dans l’étais (un progrès) mais la voile a tendance à s’emmagasiner au-delà le long de son propre bord d’attaque…
(Là, il faut suivre…)
Donc, c’est au tour de Francis à border son écoute afin de faire passer la toile du bond côté du bord d’attaque…

22-09-Vt06 copie

Et voilà, c’est parti pour un autre bord de Grand Largue,…
22-09-Vt07 copie

… avec le spi sur babord. Nous sommes donc tribord amure.
La prochaine fois, on filmera la manœuvre.
Et on essaiera de mettre le spi et la grand voile en ciseau !
Ce qui risque poser problème au moment d’affaler.

Coup d’œil sur ce trajet de retour au vent portant :

22-09-RetourEntier

Dans la manœuvre du spi, des progrès restent à faire. Prochain rendez-vous : mardi 27 septembre, avec du soleil et du petit vent changeant.
Ces jours-ci, peu de monde sur le lac,
22-09-04 copie

… un motorisé en train de gazéifier l’eau du lac,
et…

22-09-03 copie

… un revenant, Laurent, qui, ce jour-là a pu vérifier que Liku marchait toujours très bien, à la voile !

22-09-05 copie

Quant à la manœuvre dite de la capture-de-la-bouée-au-lasso,
on ne vous dira pas comment elle s’est terminée…




 

mi-septembre frisquet

19-09-00 copie

Depuis ce début de septembre 2017, la chaleur était aux Antilles, avec pas mal de vent. Sur le lac de Sanguinet, alternaient des averses et un peu de soleil, le tout avec des températures inhabituellement basses. Il aurait fallu passer de la chemise à l’anorak !
Exemple de conditions météo de cette période :

15-09-WF-001

… ou encore plus sombre :

17-09-WF-001

Lorsque, en été, on descend à 13° à 15h, on cherche en vain les pulls dans les armoires !

15-09-00 copie

Pas grand monde sur le lac. Des nuages passent avec un vent souvent très « soutenu ».
C’est l’époque rêvée pour les…
15-09-02 copie

… sangliers qui viennent pendant la nuit chercher des vers de terre à manger ! Ils ne respectent même pas les « pelouses » en bord de lac.
Et ce ne sont pas les seuls à travailler pendant la nuit !

15-09-01 copie

Voilà-t-y pas que le moteur de 35 CV de Liku a disparu pendant la nuit ! Cela faisait quelque temps que l’on n’avait plus droit à des rapines nocturnes.
Eh bien, c’est reparti…
On va mener l’enquête.

Mais que fait la police ?

15-09-03 copie

… Elle tourne, des heures durant, au-dessus de nos têtes.
On souhaiterait simplement que ce genre d’exercice se fasse aussi au-dessus d’Arcachon. Les arcachonnois sont friands de ce genre d’animation… Faut pas les oublier monsieur le colonel.

Puis, enfin,  une lueur de soleil se manifesta autour du 19 et 20 septembre :

20-09-Retour-001

Il était donc temps de remonter sur le pont…

19-09-CarteLac-Aller-Début

… pour profiter d’un vent de Nord-Ouest de force 3 mais passant parfois largement les 10 nœuds, en adonnant (en passant plus au Nord). C’est donc plutôt dans une allure de près-bon-plein que Potemkine, avec un revenant, Jean Michel, sortit de la conche de Sanguinet. Et ce fut Brigitte qui, par la suite, choisit donc de continuer à 55° du vent…

19-09-01 copie

… en direction de « l’autre côté », ce fameux autre côté que l’on n’a pas foulé depuis 15 jours.
19-09-02 copie

Et à bord, se trouve Marie qui connaît bien le Tarn et Garonne mais pas du tout « l’autre côté ».

19-09-03 copie

Le bon-plein est une allure agréable. Le multimono aime bien cette allure rapide. Le flotteur sous le vent se maintient au ras des flots.
Et où donc arrivera-ton avec cette allure ?

19-09-CarteLac-Aller

Eh bien, nous arrivons sur les plages discrètes situées sous les collines urbanisées des « Hautes-Rives ».

19-09-08

Alors,… se pose la question : mais qui donc sont-ce ces gens qui ont eu le droit de construire sur ces collines dominant les plages ?
Bonne question.
On va mener l’enquête…

19-09-04 copie

Pour l’instant, nous sommes dans 20 cm d’eau douce et encore très chaude ! En juillet et en août, cette zone du lac est squattée par une nuée de bateaux motorisés formant barrage à toute intrusion… Situation administrative peu claire.
L’eau est chaude mais le vent qui vient de virer encore plus au nord, lui, il est vraiment rafraîchissant.

19-09-05 copie

Donc, Brigitte et Marie décident qu’il n’est pas utile de sortir l’ancre du bateau et qu’il vaut mieux repartir de l’autre côté, de notre côté.

19-09-06 copie

On enfile les pulls et… Démarrage sur les chapeaux de roues !

19-09-07 copie

… A toute vitesse. Il vaut mieux se cramponner !

C’est que le retour va s’effectuer sur un seul bord, au vent travers, ou du moins à cette allure indéfinissable que l’on nomme parfois le « débridé ». Sorte de petit largue, vent travers, voire même bon plein…
Le multimono adore cette allure.
Si l’on cale bien les équipiers au bon endroit,

19-09-10 copie

… le bateau prend ses 7 à 8 nœuds de vitesse et s’amuse bien.
19-09-09 copie

Il lui arrive de se trouver au planning sur un bord !
Il faut bien déterminer d’où vient exactement le vent. Pour cela, rien ne vaut une sorte de queue de cheval tressée dans de la chevelure blonde.

19-09-11 copie

En 50 mn, on se retrouve de « notre côté », au soleil couchant.
Les plages sont désertes.

19-09-CarteRetour

Cet itinéraire est assez rare dans une saison…

Demain, reprise de l’entraînement au spi !




 

 

Début septembre

05-09-00 copie

La semaine la plus curieuse des « vacances » est bien la semaine dite de « la rentrée ». Tous les lieux touristiques se vident instantanément, comme si tout le monde faisait son entrée au CP !
Puis, benoîtement, tous ceux qui auront été refusés au CP, pour cause d’âge trop avancé et de ventre rebondissant, tous ces braves gens vont reprendre le chemin de la plage, du lac et de l’intermarché.
On va donc profiter de ce désert vacancier pour remettre en fonction les voiles d’avant ! Notamment le fameux « spi » dont l’usage est très limité en juillet et en août.

05-09-02 copie

Il vaut mieux être 3 sur un multimono pour manœuvrer un très grand spi asymétrique. L’asymétrique est d’ailleurs le seul modèle de spi préconisé par les fabricants de voiliers.
Sur multimono, les écoutes de spi passent chacune dans un moufle de deux poulies (1 et 2) formant un Z. Il faut par ailleurs arrimer les « ailes » sur l’arrière du plat-bord (3).

05-09-01 copie

On a beau y être habitué, la mise en place du spi et de tout ce qui va avec demande de la patience et de la logique.

Puis il faut d’abord affronter le vent de face.
Un vent d’Ouest et de force 3. Le vent idéal de Sanguinet.

Aller-05-09

Le ciel est voilé mais la température s’avère très douce et l’on peut se dispenser de porter des lunettes de soleil… Un temps idéal pour faire des essais.
05-09-04 copie

Et en cas de manœuvres insolites, on peut compter sur le bateau d’assistance, celui de Pierre (à ne pas confondre avec le bateau de la police).

Parvenu à 3 ou 4 km du point de départ, il est temps de passer au vent portant…

05-09-03 copie

Le bateau navigue au grand largue. Le foc est encore hissé. Il sera affalé rapidement vu qu’il fait double usage avec le spi.
Commencent alors les manœuvres délicates de virement de bord, au vent arrière. Le plus délicat consistant à faire passer le spi d’un bord à l’autre… sans qu’il ne se coince dans l’étai d’avant !
Là se trouve tout l’intérêt de l’entraînement de ce jour.
Regardons l’ensemble de la trajectoire au vent portant :

RetourSpi-05-09

Le spi asymétrique est efficace aux allures de grand largue. Il l’est beaucoup moins au plein vent arrière. Il est donc indispensable de tirer des bords, donc il faut virer….

Regardons en détail le principe de cette manœuvre qui impressionne toujours les marins :

spi

1-/ Le bateau est tribord amure, grand largue. On se prépare…
2-/ Légère inflexion de barre pour revenir dans l’axe du vent. On commence à border la Grand-Voile et… on laisse filer l’écoute de spi babord. Le spi se trouve déventé.
3-/ Le voilier est presque dans l’axe du vent, la GV également et l’écoute de spi se trouve en avant de l’étai.
4-/ Légère inflexion de barre. Le point d’écoute du spi passe de l’autre côté et juste après la bome et la GV s’apprêtent à faire de même.
5-/ On commence à border le spi côté tribord. La GV a passé l’axe du bateau et on la laisse filer sur tribord pour prendre sa position grand largue.
6-/ Spi et GV sont en place pour un nouveau bord de largue.

Le plus délicat se situe dans les phases 3 et 4. La voile d’avant doit passer en premier… sans se bloquer dans l’étai. La synchronisation des actions entre le barreur et les équipiers d’avant est le point crucial de cette manœuvre.
Voilà pourquoi il faut s’y entraîner avant de se lancer dans toute régate qui comportera forcément un bord au vent portant.

Alors, qu’est-ce que ça donne sur Potemkine ?

05-09-05 copie

On commence à laisser filer l’écoute babord (jaune). Le barreur commence à border la GV tout en se rapprochant de l’axe du vent.

05-09-06 copie

Le point d’écoute du spi se rapproche de l’avant du bateau…
Puis… scrountch…

05-09-07 copie

Une partie de la toile est allée se plaquer contre l’étai.
Le barreur a manœuvré trop vite, la GV est déjà passée mais pas le spi !

05-09-08 copie

Alors… pour débloquer la situation, on tire sur l’écoute tribord (grise). Mais les nœuds d’attache des écoutes se coincent contre l’étai…

05-09-09 copie

On voit bien ici ce blocage… qui peut se débloquer, certes, en tirant un peut plus fort sur l’écoute grise…

C’est ce que fait Brigitte…

05-09-10 copie

… Et ça finit par passer.
Mais,
quelques instants plus tard, le passage en force autour de l’étai se rappellera à notre bon souvenir : le nœud d’écoute se défera et l’on n’aura plus d’action possible sur le spi !
Heureusement que l’on pourra l’affaler, quelques instants avant l’arrivée au corps mort.

05-09-12 copie

Les nœuds d’écoute avaient été transfilés pour résister jusqu’à une certaine tension et… pour céder si la tension était trop forte.
C’est ce qui s’est passé sur ce virement pour l’écoute grise (après blocage contre l’étai).
Il faut donc poursuivre l’entraînement, par petit temps, afin d’obtenir une meilleure synchronisation des actions de barre et de manœuvre sur les écoutes de spi.

Mais d’autres détails restent à travailler…

05-09-11 copie

… tel le mode de fixation du guindant sur le bout dehors. Un quart d’heure de plus de navigation et le spi partait seul à l’aventure vers l’avant.

Et dire que maintenant…

05-09-13 copie

… il faut ranger tout ça.

05-09-14 copie

Travail que l’on fera dans la joie, la joie d’avoir échappé à une petite averse qui a contourné le lac !
Et oui, le lac oblige les averses à le contourner !
C’est vraiment spécial à Sanguinet.

Et le matin, quand le temps est correct et le vent agréable…

31-08-Matin

… ceux qui se lèvent tôt (avant 10 heures) viennent parfois s’entraîner à manœuvrer le multimono. Ce matin-là, c’était le tour de Simon (il avait encore ses lunettes). Le matin, à défaut de vent général bien établi, on dispose d’un petit vent de Nord-Est qui peut forcir, qui peut mollir et varier dans les directions. Il faut être à la disposition du vent et s’accommoder de ces variations. Une bonne part du « savoir naviguer » se trouve dans cette faculté d’accommodement. Il faut faire avec…

Après un circuit dans lequel on est parti au grand largue, on a connu du vent travers, du près bon plein.
Et pour le retour,

31-08-Matin02

… idem, du largue, du travers et du près très variable.
Surtout lorsqu’on rentre dans la zone de l’arrivée, protégée par les grands pins. Les coulées de vent peuvent prendre des directions imprévues. Faut faire avec….




 

Le 31 du mois d’août

31-08-00

Fallait bien que ce mois d’août finisse afin que l’on visse venir sous l’vent ta nous…

31-08-02 copie

… Lysa et sa maman qui, ce jour-là, décidèrent de franchir le pas afin de se rendre compte ce que c’était que ce lac de Sanguinet. Grand, petit…? Quand on décide de quitter le Nord de la France pour s’installer à Sanguinet, il est normal de se recomposer son espace géographique personnel.

Autre personne qui, petit à petit, apprend à connaître le lac et le multimono, c’est Simon :

31-08-01 copie

que l’on voit ici, lors du retour, relax…

Mais ce fut plus compliqué pour aller de l’autre côté, donc face au vent d’Ouest :

TraceAller-31-08-

La trace de ce jour ne rend pas fidèlement compte de la trace réelle. Problème de satellites… Un trajet comme celui-ci, de 16 km, a besoin de 1 500 points de référence. Or, pour des raisons mystérieuses, nous n’avons enregistré que… 84 points, soit un point tous les 200 m (au lieu d’un point tous les 10 m).

Nous sommes bien arrivés sur la plage (déserte) du camping Maguide :

31-08-05 copie

De ce côté de lac, le profil des fonds est différent de ceux de Sanguinet. On passe de 15 m de profondeur à 0,50m en l’espace de quelques mètres. Le bateau est à l’encre et se place bout au vent.
Et qui aperçoit-on comme autre navire naviguant dans les parages ? Caminar avec Francis. Il assure la permanence des voiles rouges du côté de Biscarrosse.

31-08-04 copie

Lysa et sa maman font donc la connaissance des rives biscarrossaises. Dans quelques jours, Lysa fera connaissance de son nouveau collège… à Biscarrosse. Et il y a fort à parier, que dans son nouveau collège, au milieu de 600 élèves, elle sera probablement la seule à avoir fait la traversée du lac et qui plus est, à la voile !

Pour le retour :

TracesRetour-31-08-

Grande glissade au grand largue, l’allure reine du vent portant. Une vitesse soutenue, parfois supérieure à 8 nœuds.
Un moment de panique, au départ de la plage de Maguide : Simon rabaisse le safran et plonge à l’eau, par dessus le tableau arrière.  On récupéra notre barreur sain et sauf… mais pas ses lunettes de soleil !
D’où une tentative de récupération :

Traces-Grosst-31-08-

Hélas, la présence de bateaux ancrés n’importe comment et n’importe où, nous empêcha de manœuvrer correctement. Donc les lunettes sont à la disposition des poissons !

31-08-03 copie

Afin de récupérer tout autre marin susceptible de tomber à l’eau, Caminar suivit discrètement la route de Potemkine.
Ainsi s’achève le mois d’août 2017…




 

Expédition de fin août : direction les cocotiers…

29-08-00 copie

Certains vont dire : « On sait très bien que le lac de Sanguinet bénéficie d’un micro climat, mais tout de même… L’histoire des cocotiers, on n’y croit pas ! »
Et pourtant.
La saison des voyages aux Caraïbes s’achève à l’approche de la rentrée des classes ; les enfants se font rares. Ceux qui restent sont comme Luis et Nina, des habitués de la voile. Ils ne craignent point les longs voyages.
Alors, ce jour-là, le pari était simple : le dernier arrivé sur les berges de la Caravelle, dans la conche d’Ispe, devra s’acquitter du coût des rafraichissements.
Caminar partit à fond la caisse, avec 10 bonnes minutes d’avance. Potemkine, quant à lui, traîne toujours au démarrage. On n’explique pas…

29-08-01 copie

Claude et Évelyne scrutent l’horizon : les voiles rouges de Caminar sont effectivement loin.  Mireille fait ce qu’elle peut pour garder une allure au prés dynamique… Remonter le retard paraît impossible. Il faut se préparer à l’idée de payer les consos…

29-08-02 copie

Luis propose de ne consommer que de l’eau. Ça devrait coûter moins cher.

29-08-03 copie

Difficile d’aller vite. On prend un vent de face de force 3, autrement dit, il faudra tirer des bords jusqu’à l’arrivée… avec Les voiles rouges de Caminar en point de mire et Francis et Jean Michel aux commandes.
L’entrée de la conche d’Ispe est un site difficile à localiser depuis le milieu du lac

Micorse-29-08

Alors, à 2 km de l’arrivée il est important de faire le point :

Tactique

Caminar est arrivé en vue de l’entrée mais assez loin… Potemkine est en retard mais vise le banc de sable situé au Nord de la conche. Ainsi, Potemkine peut profiter du vent d’Ouest assez puissant alors que Caminar va se retrouver à devoir tirer des bords face à un vent affaibli par les arbres bordant le plan d’eau.
On aperçoit Caminar, face à ce vent léger.

29-08-04 copie

Et sur sa lancée, Potemkine rejoint quasiment Caminar dans les premières eaux de la conche. Une régate se prépare…

29-08-05 copie

Potemkine vient croiser la route de Caminar sur son arrière…

29-08-06 copie

Les deux bateaux ont des bords opposés.
S’applique alors la fameuse règle de priorité : priorité au bateau naviguant tribord amure.

29-08-07 copie

A l’occasion d’un de ces croisements, Potemkine prend l’avantage, Caminar est contraint de se dérouter un instant.

29-08-08 copie

C’est donc depuis le rivage que l’on pourra photographier le dernier bord de Caminar qui, à son tour, va donc venir s’échouer au milieu des plantes aquatiques :

29-08-09 copie

On voit bien que l’équipage est éprouvé par cette régate improvisée…

Coup d’œil sur les traces de cette fin de parcours :

Cocotier-29-08

Mais l’équipage de Caminar, question note de bar, s’en tirera bien : le bar de la Caravelle était fermé !

29-08-10 copie

Alors, un quart d’heure de pause sous les palmiers…

29-08-11 copie

Potemkine au milieu des jussies, cette fleur jaune jugée « invasive » par les autorités. Elle fait l’objet d’arrachages systématiques au printemps. Mais on en trouve toujours autant.

D’ailleurs,

29-08-12 copie

… Claude photographie ces fleurs avant d’en ramener à Pornic.

Et pour le retour, pas de problème…

29-08-13 copie

Potemkine sortira le grand spi, au vent travers, voire au bon plein.
Sur Potemkine, on choisit un barreur d’expérience :

29-08-14 copie

Lequel barreur choisit la route la plus rapide mais pas la plus courte.
D’où de grandes manœuvres sur les écoutes de spi :

29-08-15 copie

Et malgré le spi et la qualité de l’équipage,
Potemkine arrivera bon second derrière Caminar…
Il y a des jours comme ça….




 

Séquence photos

28-08-00

Le monde des plus de 30 ans connaît presque par cœur son Pin des Landes :

On ne voit en passant par les landes désertes
Vrai Sahara français, poudré de sable blanc,
Surgir de l’herbe sèche et des flaques d’eau verte
D’autre arbre que le pin avec sa plaie au flanc.

Dans les années 1840, Théophile Gautier traverse les Landes et va donc en donner la description que des millions d’écoliers devront « réciter » à leurs maîtres d’école.
Ce poème sera même cité comme preuve de l’existence de la forêt de pins bien avant la fameuse Loi du 19 juin 1857… Argument fallacieux utilisé par les défenseurs (et profiteurs) de la « forêt industrielle » dans le but de banaliser cette aberration écologique que constitue la forêt systématique de pinus pinaster.
Bien-sûr qu’il y avait des pins depuis la nuit des temps dans les Landes, notamment sur les « hauteurs » non recouvertes par les eaux stagnantes hivernales. On appelait ces forêts des Pignadas, c’est là que l’on gemmait les pins avec leur « plaie au flanc ».
Mais, comment est-on passé du « Pin des Landes » au « Pain dans les Landes » ?
Toute une histoire qui commence ce jour où l’on décida de photographier au moins deux multimonos naviguant en escadrille serrée. La version avec trois navires sera tentée… plus tard.
Toute une mise en scène difficile à réaliser.
Photographier un voilier, c’est relativement facile.

28-08-01 copie

Mais, persuader deux équipages qu’il faudra se suivre bien gentiment sans se dépasser et sans s’aborder, c’est une mission plus compliquée.
Tentons l’expérience :

28-08-02 copie

Bon début. Potemkine et Caminar remplissent bien le cadre.

28-08-04 copie

Après le premier virement, la discipline est toujours respectée.
Nous avons deux équipages professionnels.
– Francis, Jacques et Jean Marie sur Caminar avec des familiers des Oréades,
– Claude (l’inventeur du multimono), Évelyne (championne de voile) et Mireille, sans oublier les stagiaires Luis et Nina, sur Potemkine.

28-08-05 copie

Ah… Bizarre, voici les deux navires qui se font face…

28-08-06 copie

Mais après quelques demi-tours acrobatiques, l’escadrille se reforme. Et, chacun reconnaîtra qu’elle a de l’allure cette escadrille. Belles voiles sur un fond de ciel légèrement voilé.
Le contrat photographique est presque rempli.
Deux bateaux qui se suivent sur le même bord naviguent comme dans une régate… dans laquelle chacun des bateaux devrait rester à sa place.
Alors, regardons ces itinéraires depuis… l’espace :

Traces-Début-28-08

Et l’on voit la trace rouge de Caminar et celle en bleu de Potemkine.
Mais, à se suivre de très près… on passer encore plus près et l’on entend alors un bruit :

Grosst-001

En position 3, Caminar est obligé de virer afin de ne point s’échouer sur le haut fond. Cette manœuvre surprend le barreur de Potemkine qui ne connait pas par cœur la carte du lac. Ce dernier tente alors de virer et de passer à l’intérieur.
Hélas, se produit le « scrountch » entre « l’aile » tribord de Potemkine et l’homologue babord de Caminar.
Mais, les deux bateaux poursuivent leur route comme d’habitude…

28-08-12 copie

De belles images à mettre en boîte.
Le zodiac de Pierre passe tantôt à babord tantôt à tribord pour trouver le meilleur angle de vue.

28-08-13 copie

Il manque juste une troisième voile sur Potemkine. Elle sera mise en place plus tard.

28-08-14 copie

Et il est vrai que, vu ainsi, le multimono a une sacrée allure !

28-08-16 copie

Et c’est même le plus jeune des embarqués du jour qui tient la barre !

28-08-15 copie

Et sur Potemkine, Evelyne assure la bonne position au vent légèrement « travers ».

28-08-18 copie

Et c’est Claude qui se chargera de l’envoi du « gennaker », sorte de petit spi/gennois.
Et cela donne aussi une bonne allure au bateau :

28-08-19 copie

Pas étonnant que les multimonos de Sanguinet fassent le « spectacle » sur le lac.
Mais,
en y regardant de plus près, mais vraiment très près,…

28-08-20 copie

… on apercevra les traces du « scrountch » de toute à l’heure…
Il est alors temps d’écrire la version du « Pain des Landes » :

On ne voit naviguant sur ce lac gigantesque,
Vrai Morbihan landais, cerné de sable blanc,
Avec ses voiles rouges et de forme mauresque
Qu’un navire élancé avec son trou au banc.




 

On aperçoit la rentrée… et des brochets

25-08-00

Tout le monde n’est pas aussi content que Maylis à l’approche de la rentrée des classes. Surtout pas les enseignants à qui on a promis la fin de la « méthode globale »… alors que cette dernière n’a jamais existé et que ce sera toujours le système D qui officiera. « D » comme Démerde-toi avec ce que tu as, c’est-à-dire rien du tout…

22-08-02 copie

Et sur la rentrée des classes, Michel a toujours un avis même si la dernière qu’il a faite remonte à plus de 20 ans… Du temps où l’on écrivait au porte-plume et à l’encre violette. S’il lit ceci, sûr qu’il va demander la publication sur ce site d’un exemplaire de son écriture magistrale ! Le Blanquer n’a plus qu’à se Planquer !

22-08-04

Les Caraïbes commencent à se défaire du surplus de bedonnants pétaradants en provenance de Biscarrosse. Ça fait du bien.

22-08-03 copie

Et dire que dans quelques jours, tous ces gens seront au boulot…

22-08-01 copie

De quoi en rire à moins que ça ne vous brise le moral.

Quant à eux :

25-08-01 copie

… ils ont un moral d’enfer. Ils savent lire et écrire depuis longtemps et ils sont prêts pour la 6ème.

25-08-03 copie

Mamie n’est pas encore franchement rassurée sur la stabilité latérale de l’embarcation, mais enfin, puisque le petit n’a rien remarqué d’anormal….
et que…
à la barre…

25-08-04 copie

officie, ce jour, Éric, le spécialiste des calculs de distances et de temps entre la terre et les satellites ! Si votre Garmin ne fonctionne pas bien, c’est à lui qu’il faut s’adresser.
Quant à la maman de Arnaud, tout droit venu d’Orléans,… elle se demande ce qu’elle est venue faire là, au milieu de toute cette eau. Dans la Loire, il y en a moins…

25-08-TraceAller

Ce trajet est donc celui d’Éric pour sa première sortie en tant que navigateur autonome. Et il faut le dire, c’est pas mal du tout.
D’autant plus que sur cette carte ne figurent pas les passagers que l’on a perdus en cours de route ni les catas que l’on a coulés.
Bravo pour la performance.

Et le retour ?
Le voici :

25-08-TraceRetour

Dans le respect des traditions.
Un décollage en trombe au vent travers suivi d’un long bord, toujours au vent travers. Et il faut s’habituer à cette allure capricieuse et rapide.
D’autant plus que les deux vigies que l’on a placées à l’avant…

25-08-05

… nous signalent un bateau « pirate » fonçant droit sur nous !
Pas Possible !
Et pourtant,

25-08-06 copie

… en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, Caminar était sur nous et semblait nous dire : « Pas cap que vous nous rattrapiez ! »

Et c’est là qu’Éric lança son fameux virement face au vent avec passage immédiat au vent arrière, comme l’indique le tracé :

25-08-TraceRetourGrost

Beau virement, mais, hélas, pour rattraper Caminar…

25-08-07 copie

… ce fut mission impossible.
Trois voiles dehors, avec Francis en superviseur et à la barre, une championne de voile transatlantique, Évelyne.
Faut pas rêver.
Ce jour-là, on se classa second.

25-08-02 copie

Allez, la récréation est terminée !




Et pendant ce temps…

pecheurs

Tels des basques pêchant le thon,
Sébastien et Indah s’installaient au beau milieu de la conche de Sanguinet  et sortirent les moulinets.
Évidemment, depuis les quais, chacun riait :
« Ils sont marrants les touristes cette année, ils se croient plus malins que les autres ! Ils vont même pêcher là où il n’y a aucun poisson ! »
Ce que ne savent pas ces pêcheurs invertébrés, c’est que le multimono agit sur les brochets comme les thoniers agissaient sur les thons, au large de Saint Jean de Luz.
Du temps où il y avait encore des thons.
Les marins pêcheurs de Saint Jean de Luz attrapaient d’abord des anchois qu’ils gardaient vivants dans un bassin installé sur le pont du navire.
Puis, ils les relâchaient tout en manœuvrant lentement. Les thons étaient évidemment attirés par ces anchois et attribuaient leur présence à la coque du bateau qu’ils prenaient pour une mère nourricière bienfaitrice.  Les marins arrêtaient le navire et la distribution. Puis la distribution reprenaient ; les thons se goinfraient de nouveau, toujours aussi reconnaissants envers la « baleine protectrice »…
Enfin, au bout de deux ou trois jours, la distribution s’arrêtait vraiment.
Les thons s’agitaient, nageaient dans tous les sens.
C’est alors que les marins attachaient un anchois à l’hameçon de leurs cannes à pêche rudimentaires, soit un bambou et un fil. Sitôt la ligne jetée, un thon se jetait sur l’anchois et… se retrouvait vivant sur le pont du navire. Un coup de marteau sur la tête et direction la cale glacée.
Ce thon ainsi pêché à la ligne avait vraiment le goût de thon.
Ce mode de pêche a été  supplanté par la pêche au filet ; le poisson meurt noyé sous l’eau. Le goût du thon a disparu en même temps que le thon himself.
Eh bien, le multimono agit de même sur les brochets du lac !
La preuve :

26-08-02 copie

Et les belles perches se font prendre de la même façon…
avant de terminer dans la casserole où les attend une sauce venue tout droit d’Indonésie !

Perche




 

Vers la fin du mois d’août

21-08-00

Bien heureusement, nous n’avons pas connu cette année l’épisode des orages d’après 15 août. Le beau temps persiste et même le vent gentil de force 3.

21-08-02 copie

Alors, on embarque, on embarque. Y compris des jeunes !

21-08-03

Ce n’est pas tous les jours que l’on peut photographier deux jeunes filles en train de manœuvrer !

21-08-04

Deux sœurs déjà quelque peu familiarisées avec la voile, du côté de La Rochelle. Maintenant que le siège de la cité charentaise a été levé, la pratique de la voile a pu se développer…

21-08-06

Mais, il ne faut pas oublier les copains et les copines auxquels on envoie directement des photos prises à l’instant. Qui aurait pu croire à cela 50 ans auparavant…

21-08-05

On remarquera la prise en main de la barre, le toucher féminin…

Et avec les conseils de Francis, Jacques et Pierre, notre équipage féminin atteindra… l’extrémité du lac !

21-08-TraceAller

Et l’on remarquera que tout cet itinéraire de 15 km s’est fait au vent portant avec les manœuvres particulières propres à ce vent. Une fois arrivé à l’entrée de la conche d’Ispe (en territoire biscarrossois), il a fallu se résigner à rentrer sans aborder au pied du célèbre restaurant dit de la Caravelle.
Le retour s’annonçait hard, face au vent.
Mais, les américains interrompirent la liaison satellite avec Potemkine… Faut-il y voir un sabotage ?

21-08-07

Bravo les filles. Et promis que la prochaine fois que vous embarquerez, on vous trouvera des gilets à la bonne taille !


Et le conseil du jour :