des parisiens assidus…

2018 est le10ème anniversaire de la navigation en multimono sur le lac de Sanguinet. C’est en effet en 2008 que Claude Martinuzzi nous avait prêté « la Viviane » pour tester ce fameux voilier collectif dont on entendait parler depuis 2002. Le succès fut immédiat. Dans les premières années, il était proposé trois sorties par jour ! Une le matin et deux circuits l’après-midi !

Cette année, on met un peu le frein sur les sorties découvertes. Priorité d’accès a été laissée aux « habitués », ceux qui connaissent déjà la voile et qui bien souvent se sont formés à Sanguinet. Donc, pour juillet/août 2018, pas d’affiches colorées, juste un tout petit encart dans le document d’accueil (rarement lu). Parfois, Pierre présente la voile lors du pot d’accueil du dimanche soir.

Pour septembre et octobre, on reprendra une information plus consistante…
Mais, malgré cette information touristique volontairement discrète cette année, il arrive que des curieux, sachant lire et écrire, n’hésitent pas à s’inscrire ! C’était le cas, ce 22 août, avec Zoé (9 ans), sa sœur Faustine (12 ans) et leurs parents. Une famille tout droit sortie des rives de la Marne, autant dire proche du cercle polaire, vu depuis Sanguinet.

Et très tôt dans l’aventure, Francis donna la barre à Zoé qui, en Méditerranée, a connu quelques séances sur optimist. Et elle aime la voile ! Évidemment, la séance sur multimono commence toujours par des bords de prés.

Les traces GPS de 2018 sont devenues très précises, un point de relevé tous les 20 m ou peut-être moins. Si bien que chaque bord n’apparait plus comme une superbe ligne droite. Tous les coups de barre ont laissé des traces tortueuses…
C’est que ce n’est pas évident de ressentir la bonne direction assurant un écoulant laminaire du vent dans les voiles.

Par exemple, sur cette photo, on voit que le foc faseye car le bateau s’est trop rapproché de l’axe du vent (ce qui correspond au dessin 3). Donc pour re-remplir la voile, il va falloir s’écarter de l’axe du vent pour revenir à 45° de cet axe. Mais comment expliquer cela à Zoé qui n’a jamais entendu d’angles, de degrés… vu que cette notion (pourtant capitale) a été reportée  au collège* !

Faustine, qui va rentrer en 5ème, est donc plus familiarisée avec la grandeur angulaire. Mais… à cet âge, on peut avoir d’autres préoccupations que l’usage du rapporteur.

Évidemment, papa est de l’ancienne école. Les angles, il connaît, on peut donc parler du « vent réel » , du « vent vitesse », du « vent apparent », etc. Et là, ça se complique.
Quand, tout à coup, et toujours survenant d’on ne sait où…

surgit le grand spécialiste du kite surf sur foil. Et il navigue trois fois plus vite que le vent ! Pas facile à expliquer !

C’est l’artiste le plus rapide du lac de Sanguinet. Et il aime bien raser les bords de Caminar et de Potemkine.

On peut le voir sur cette vidéo datant du jour de la finale de football :

Mais ce jour-là, notre surfer nous gratifia de quelques sauts gigantesques :

On comprend mieux l’astuce technique de « l’aile » sous l’eau qui propulse le surfer au-dessus de l’eau. Ici, on reconnaît même une double aile sous marine !

De quoi impressionner Justine et sa maman !

Pour le retour au vent arrière,

Zoé sera très assidue à la barre. C’est plus facile de suivre un cap, encore que… il faudra opérer des virements par vent arrière. Manœuvres délicates mais sans danger lorsque le vent n’est pas trop fort.
Donc, deux heures de navigation bien agréable. Un grand voyage à l’échelle des enfants.

Mais si l’on resitue le voyage en question sur la carte entière du lac…

On s’aperçoit alors de la modestie de notre sortie…
Il reste encore bien des choses à découvrir !

 




 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *