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Mi-septembre…

Traditionnellement, à la mi-septembre, le climat local hésite. L’été va-t-il continuer ou faut-il préparer les esprits à l’automne ?

Cette année, on a plutôt l’impression que l’été veut continuer avec des températures élevées… et un gros creux de vent ! Lorsque l’anticyclone dit des Açores se maintient haut dans l’hémisphère Nord, il nous fabrique un petit vent d’Est, en général assez chaud car il est allé se réchauffer au climat continental de l’Europe centrale (aux hivers plus froids et aux étés plus chauds).

Donc, depuis huit jours, on patine dans du vent de quelques nœuds… Comme ce mercredi 16 septembre :

5 nœuds de vent, ce n’est pas négligeable… Hélas, le vent réel est bien souvent moins régulier que dans les prévisions ! C’est le genre de prévision qui rend prudent. On pense même, des fois, qu’il faudrait emmener un moteur, au cas où…

Et les images et les vidéos ?…

Cette année 2020, a donc été une année de navigation sans photo ni vidéo. Ce qui est bien la première fois que cela se produit en 12 ans de navigation sur les multimonos !

La raison est simple : il nous a semblé que les matelots éventuels ne souhaitaient pas vraiment être dans le viseur. Et des matelots embarqués, il y en eut pourtant plus de 150.

Alors, très bientôt, seront publiées quelques photos communiquées par les uns et les autres…

Deux jours de bon vent…

Pour ce mardi 8 et mercredi 9, du bon petit vent attendent les volontaires. Des vents de secteur Nord et Est-Nord-Est, des vents réguliers de force modérée. Ce sont donc des vents qu’aiment bien les voiliers des Oréades.
Les températures remontent un peu, au-delà de 25°.

Et la photo de Félix Arnaudin du jour :

Il n’est pas improbable que ce cliché date de 1892.

Il s’agit d’un intérieur de maison landaise, l’étable communique avec la salle de séjour.

Évidemment, cette photo est très composée. Il s’agit d’une maison dont le toit n’existe plus. La lumière du jour est alors la seule lumière permettant des poses longues pour les plaques de verre enduites au collodion et autres halogénures d’argent. C’est dans des fermes abandonnées et sans toit que Félix Arnaudin a pris ses clichés en rapport avec la vie domestique de la Grande Lande, alors que la forêt industrielle gagnait chaque jour de nouveaux espaces.

Et septembre démarre fort…

Le jeudi 3 septembre, le vent s’annonçait petit, comme la veille… Tellement peu de vent que personne n’osa pendre le risque de ramer.

Et le vendredi 4, même cas de figure : du tout petit vent de Nord avec un soupçon de 5 à 6 nœuds en fin d’après-midi…

Cela faisait donc 3 jours que les bateaux étaient restés scotchés aux corps morts. Fallait bien tenter quelque chose.

C’est Francis qui proposa de tenter le coup… Et vers 15h, malgré un calme plat, on fit comme si le vent était là. On largua les amarres de Potemkine.

Et, incroyable mais vrai, un petit vent de Nord-Nord-Ouest fit alors frissonner la surface du lac. Plus on avançait, plus le vent anticipait. Pas très fort, certes, du force 2 mais très régulier. Et cette après-midi-là, on navigua comme jamais ! Avec du vent de face, de 6 nœuds, Potemkine avançait également à 6 nœuds, à 35° du vent ! Si bien que l’on atteignit les Caraïbes en DEUX BORDS seulement et en 30 mn.
Comment expliquer cela : ce vent était en fait l’idéal pour le multimono qui se trouvait ce jour-là avec un poids idéal, un écoulement dynamique de l’air dans la voile absolument idylique, une position de la coque à plat, peu de force de frottement, etc. Donc, on peut dire que ce jour-là, le multimono créa son propre vent apparent idéal qui lui permettait d’être aussi rapide que le vent réel !
Comme le font les engins ultra-légers avec foil (ceux qui vont 2 ou 3 fois plus vite que le vent réel).

Et le lendemain, le samedi 5 septembre…


La météo était plus conforme aux habitudes :

Du bon force 3 – 4, très régulier, de direction Nord-Nord-Ouest… C’est théoriquement le vent idéal pour traverser le lac sur un bord (après avoir quitté la conche de Sanguinet) et revenir sur un bord de largue, plein pot..
Ce fut effectivement ce qui se passa pour Liku et Caminar. Sur Caminar, on enregistra le retour de Michel à la barre, sans oublier les innombrables conseils techniques d’Isabelle. Et Sébastien, sur Liku, avait engagé Noël (un habitué) mais aussi sa fille Margaux et son copain Lukas. Margaux, vous connaissez ? C’est elle qui va nous proposer une nouvelle représentation de Caminar (à peindre sur la coque).
Le bord au près nous mena donc sur le territoire de Sanguinet, de l’autre côté du lac.
Tout était conforme aux prévisions météo, sauf la température ! On frôlait à peine les 20° ! Ceux qui avaient oublié le kway claquèrent des dents…

Et le dimanche 6 septembre, patatras…

Un coup de téléphone bienveillant nous avertit, dimanche matin, vers les 11 heures, que Potemkine voguait tout seul en plein milieu de la conche de Sanguinet !
Comment cela était-il possible ?
Et c’est alors que l’on découvrit le nouvel acte de malveillance : la manille qui assure la liaison entre l’amarre (cordage) et la chaîne de corps mort… avait été sciemment défaite ! Heureusement que le vent de Nord était très faible ce matin.
On récupéra donc Potemkine et on le ramena sur la berge. Non mais…
Et c’est ce brave Michel qui enfila sa super combinaison de plongeur du CRESS, avec un appareillage ultra professionnel, qui se chargea d’aller récupérer la chaîne d’encrage perdue au milieu des algues par 3 mètres de fond. Auparavant, c’est le père d’Alex qui avait tenté de l’agripper avec une tige crochue… en vain.
A 20 heures, tout était rentré dans l’ordre.
On est donc prêt pour cette nouvelle semaine.
Quant aux petits malins qui « s’amusent » à dégrader les bateaux, gare… on a des infos ! L’heure du châtiment approche…

Et donc, demain lundi 7, débute la 10ème semaine de navigation 2020.

Voici donc les prévisions météo :

Et donc, septembre arrive…

Et oui, on va essayer de motiver les vacanciers du mois de septembre.
Les enfants sont, paraît-il, retournés à l’école et les parents font ce qu’ils peuvent.
Une trentaine de couples sans enfants sont donc arrivés aux Oréades. Et, contrairement aux années précédentes, ces couples sont plutôt… des retraités ! Ils seraient donc théoriquement disponibles pour la voile. On va voir.

Ce mardi 1er septembre, retour d’un peu de vent de Nord-Est. C’est toujours intéressant de quitter le port au vent portant et de revenir en tirant une série de bords au vent de face ! Avec 6 ou 7 nœuds de vent, tous les volontaires pourront s’essayer à la barre.
Et mercredi :

Tiens, tiens… un bon force 3 tout l’après-midi et de Nord-Ouest, de quoi faire un petit (grand) tour du côté de Biscarrosse.

Et voyons ce que nous réserve le jeudi 3 septembre :

Une journée presque sans vent ! Est-ce possible ? Cela ne s’est pas produit pendant ces deux derniers mois…
Il y aura probablement des améliorations.
Le vent d’Ouest peut prendre le dessus sur le vent d’Est.

Quant à l’image du jour, selon Félix Arnaudin, la voici :

Car, pour lui dérober ses larmes de résine,
L’homme, avare bourreau de la création,
Qui ne vit qu’aux dépens de ceux qu’il assassine,
Dans son tronc douloureux, ouvre un large sillon.


C’était dans les années 1840 que Théophile Gautier traversa les Landes et qu’il écrivit son célèbre poème « Le pin des Landes ».
Jusque dans les années 1960, tous les enfants de France connaissaient ce poème par cœur puisqu’il figurait presque tous les ans dans le répertoire officiel des « chants et poésies » qu’édictait le Ministère de l’Éducation Nationale. Évidemment, tout cela n’existe plus…

Et cette fin du mois d’août…

… fut très active. Il y eut du bon vent d’Ouest avec du beau temps, des passagers de tous âges et notamment des groupes de jeunes travailleurs venus pour la saison à Biscarrosse.
Pour ces trois derniers jours du mois d’août 2020, les températures se sont rafraichies ! Tout juste 20°. On n’y était plus habitué.
Donc, voici ce qui nous attend, du point de vue météo, du samedi 29 au lundi 31 du mois d’août :

Le meilleur jour, pour la navigation, serait donc ce dimanche 30 août.
C’est aussi, hélas, le jour de départ de notre camarade Alex qui a considérablement bossé dur durant ces deux mois pour préparer et ranger les bateaux, accueillir le public et « barrer » Potemkine.
Merci Alex, et, peut-être à plus tard, pour une autre saison !

La photo du jour…

La Grande Lande des années 1870, alors que celle-ci était menacée par les plantations de pins (rendues obligatoires depuis la loi du 19 juin 1857…). Félix Arnaudin, avec sa « chambre » photographique et ses plaques de verre enduites de sels d’argent, parcourt la grande Lande pour porter témoignage de ces paysages grandioses qui disparaissaient rapidement.

Évidemment, les images sont « composées » comme le disent les « spécialistes » des différents musées de Bordeaux et de Marquèze. Les temps de pose étaient très longs, plusieurs secondes pendant lesquelles les sujets ne devaient pas bouger ! Il faut faire comprendre cela aux moutons et au chien.
On retrouve donc sur ce document, les célèbres bergers sur leurs échasses (moins hautes que celles utilisées par les groupes folkloriques de maintenant) mais aussi la bergerie dans laquelle étaient regroupés, pour la nuit, la plupart des moutons afin que ceux-ci fabriquent involontairement le fumier nécessaire pour faire pousser le seigle…

Pour cette fin de 8ème semaine…

Comme on peut le voir sur ce tableau des prévisions, c’est aujourd’hui mercredi 26 et demain jeudi 27 août qu’il faut naviguer. En effet, vendredi 28 août, les risques de pluie sont prévisibles avec le passage d’une dépression procurant d’ailleurs des vents assez forts pour la navigation de type estival (du force 4 et force 5).
Lundi et mardi nous avons eu droit à de très bons vents d’Ouest qui nous ont permis de faire découvrir les Caraïbes à ceux qui en entendaient parler depuis des années… Mais aussi, nous avons fait une expédition rapide vers la conche d’Ispe (soit 14 km) avec un retour majestueux au vent portant. Et, lors de cette expédition, surprise, nous avons enregistré le retour de Jean Michel (en délicatesse avec sa colonne vertébrale…).

Et la photo du jour (de Félix Arnaudin)

La maison landaise, la vraie, celle des paysans attachés à leur terre et à leur façon de survivre…

Maison de « bois », de poutres reliées par du torchis. On distingue mal les différentes pièces de bois qui constituent l’ossature de la construction. Le torchis fait à base de terre glaise et de paille de seigle nécessitait un entretien constant. On notera les 3 pentes de la maison traditionnelle, l’ouverture à l’Est et la grande pente à l’Ouest, pour faire face aux pluies océaniques.
Et, évidemment, le poulailler situé en haut d’un tronc de chêne. On remarquera les échelles qui permettaient aux poules et poulets de monter le soir dans leur demeure et d’en redescendre le lendemain matin… Ainsi, ils passaient la nuit à l’abri des renards !

Et pour cette 8ème semaine…

Avant de voir ce que sera la 8ème semaine de cette année 2020 de navigation, nous allons voir ce que fut cette journée du 22 août sur le lac, avec les premières photos que l’on s’autorisera à diffuser. Des photos que l’on doit à Carole, barreuse émérite de cette journée.

Et si les « algorythmes » du site le veulent bien, peut-être pourra-t-on publier une petite vidéo de quelques secondes…

En tout cas, cette 8ème semaine s’annonce pas trop mal du point de vue du vent et du soleil. Voici donc, en raccourci, les prévisions de Météo-France :

Un peu de tout dans cette dernière semaine d’août : du vent force 3 mais aussi deux jours avec du force 4-force 5. Un peu de pluie aussi même si les averses seront « rares ».

Et pour ce dimanche 23 et lundi 24, selon Windfinder, c’est plutôt calme voire très calme :

On notera que le lundi 24 août, Éole fait la sieste jusqu’à 15 heures. Par conséquent, si les prévisions ne changent pas, ce lundi, le rendez-vous des navigateurs volontaires sera différé à 15h 30.

Quant au mardi 25 août :

Changement assez radical d’atmosphère : nous serions en plein force 4 et même force 5, certes avec du soleil et 25°, mais du bon vent d’Ouest. Va pas falloir s’endormir sur les hamacs !

On va donc suivre cela au jour le jour…

La photo du jour de Félix Arnaudin :

Scène de labour dans la grande Lande, avant que la loi du 19 juin 1857 ne fasse disparaître tous ces braves landais qui s’échinaient à semer deux hectares de seigle afin de permettre à la famille de subsister…

Et pour la fin de cette 7ème semaine ?

Enfin ! on va pouvoir naviguer comme les Bretons !

Mais oui, ce vendredi 21 août, il devrait pleuvoir…

De le pluie le matin et peut-être un peu l’après-midi.
Chouette, on va pouvoir sortir les kways, cela fait trois mois qu’ils attendent au fond des sacs…
En tout cas, sûr, si ce temps se confirme, on sort pour manœuvrer entre des bouées, comme pour une régate !
Avis aux amateurs !

Et samedi, encore du très très beau temps pour naviguer sur tout le lac, l’après-midi ! Avis aux amateurs !

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Une photo de Félix Arnaudin, celui qui photographia la Lande avant qu’elle ne soit défigurée par la « forêt » de pins. D’ailleurs, autour de cette maison landaise, on ne voit que des chênes. La maison paraît grande, mais il ne faut pas oublier qu’elle abritait aussi les animaux, les foins pour les nourrir, les charrettes, les outils et deux ou trois générations de travailleurs des champs…

De bonnes navigations, cette semaine.

En effet, cette semaine qui s’annonçait parfois incertaine, fut finalement très intéressante pour le voile. Il y eut même un jour de « grâce »,
c’était le mardi 18 août. La météo annonçait un vent très régulier en force et en direction. Le vent rêvé pour faire découvrir la voile à tous ceux qui veulent bien tenter cette chance.

Évidemment, on se méfie de ce genre de prévision, trop beau pour y croire ; on se dit que le vent va changer, se durcir ou s’aplatir… Bref, on n’y croit pas.

Et pourtant, ce jour-là, le vent fut exactement conforme à la prévision ! Les touristes embarqués furent ravis de cette expérience. Le bateau filant ses 7 nœuds, sans (presque) gîter. Sans parler d’une ambiance calme et sereine dans la baie des Caraïbes.