C’était prévu de longue date…
Une nouvelle rencontre syndicats/patronat à bord de Potemkine !
Nous avions donc, ce dimanche 7 août, sous un soleil superbe et un vent inconnu au départ, nous avions donc tous les représentants sociaux du monde du travail,
à commencer par…

Fabien de la CGT (la Compagnie Générale Transatlantique) qui défendait les intérêts des marins qui rêvent de devenir marins à Sanguinet,
et…

Franck, pour la CGPME (la Confédération Généreuse des Petites et Moyennes Embarcations)
mais aussi…

Chloé et Charlotte, représentant les travailleuses des lunettes à la mode,
et…

Audrey, représentant elle-même et Jean, représentant les Auto Entrepreneurs spécialisés dans les constructions tubulaires en fond de jardin…

En première partie, les discussions étaient analogues au vent qui faisait semblant de nous pousser :

ça partait un peu dans tous les sens et jamais bien loin.

« – Ouais, alors, on pourrait ne travailler que lorsque ça nous plait…
– ça va pas la tête, et les charges, qu’est-ce que t’en fais ?
– Ouais mais t’as vu le fric qu’ils se mettent dans les poches !
– Oui, mais, après tout, ils le méritent bien, car il faut se creuser la cervelle !
– T’as les preuves qu’ils ont une cervelle ? « 

Quand soudain, le vent de Nord-Ouest arriva…

et faillit projeter l’Auto-Entrepreneur par dessus bord !
Un vent de force 4, un peu inattendu à cette heure de l’après-midi.
Il fallait faire face aux forces de la nature.

Il fallait s’entraider, faire des concessions ici et là, aller plus au large pour revenir sur l’objectif avec une marge de sécurité, éviter les pièges déposés là par les militaires, etc.

Si bien que, une fois arrivés aux Caraïbes, dans ce cadre enchanteur, les accords furent signés !
Grand soulagement chez tous les négociateurs.

On fêta comme il se doit cette grande avancée sociale.
Le liquide absorbé fit rapidement son effet,
et, de mémoire de syndicaliste,

C’est bien la première fois que l’on vit la CGT danser avec les patrons !
Ces accords prévoient que le Patronat éclairé accordera une semaine supplémentaire de congé aux salariés qui souhaiteront passer une semaine de voile aux Oréades ! Et pour ce faire, la CGPME subventionnera la construction d’un troisième multimono pour la Companha.
Et on ne vous dit pas tout !

Une fois le précieux parchemin caché dans le coffre du bateau, Potemkine, mission accomplie, reprit le chemin du retour…
C’était sans compter…

sur la réaction des équipages de Caminar et du Quatvingt !
Les équipages étaient tous au rappel ! Y compris une dénommée Isabelle sur le Quatvingt ! Elle prit des risques inconsidérés en se portant totalement hors du bateau !
Ne voulaient-ils point s’emparer du précieux parchemin ?
Une course poursuite s’engagea…

Le vent ne faiblissait pas, bien au contraire…

La flottille des poursuivants revenait inexorablement sur Potemkine !
Il fallait faire quelque chose…
Franck, à la barre, attira les deux poursuivants sur le babord de Potemkine. Il les « serra » de plus en plus, si bien que…

… au moment où ils étaient prêts à doubler Potemkine, ils s’aperçurent qu’ils se dirigeaient droit sur le haut fond de l’île des amants engloutis.
Le risque d’échouage à grande vitesse les contraignit à renoncer à passer sur babord et donc à réduire la vitesse…

Les pêcheurs du bout de l’île ont eu chaud.
Potemkine aborda en premier la ligne d’arrivée.
On sut, mais quelques instants après, que Caminar et Le Quatvingt de Pierre voulaient simplement escorter le glorieux navire et non s’emparer du précieux document !
Somme toute, on avait rejoué la scène finale du Cuirassé Potemkine, le chef d’œuvre cinématographique de Serguei Eisenstein.

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