vendredi 30 septembre

Après un été vraiment superbe et un début d’automne très favorable à la navigation, arrive le 30 septembre, ce dernier jour de ce mois d’après-saison, comme on dit dans le tourisme.
La météo prévoyait un petit vent de 4 à 6 nœuds venant de Nord-Ouest. Avec les petits vents, il faut se méfier, ils peuvent passer au niveau zéro et vous obliger à sortir les rames.

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Les bateaux n’étaient pas surchargés. Pas besoin de prendre un ris, pas d’impératifs horaires, on pouvait même en profiter pour laver le pont.

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Francis, toujours à contre-gîte, ajustait son allure de près pour suivre Potemkine. Le vent était effectivement au Nord-Ouest et d’une régularité excellente. Pas de survente, peu de variation de direction. Du vent comme on en rêve parfois. On pouvait donc se livrer à un exercice subtil :  fabriquer le meilleur vent apparent possible en jouant sur le cap, la position des voiles, le creux des voiles, la place du lest sur le bateau etc…

Coup d’œil sur cette trace face au vent :

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C’est une trace très rare ! Une trace qui mérite quelques explications.

Quel était l’angle de progression du bateau par rapport au vent ?

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Cap du bateau : 255°
Direction du vent réel : 302°
Soit un angle de 302 – 245 = 47° par rapport au vent.
Presque l’angle idéal de 45°.

Donc, si l’on vire de bord correctement, on devrait trouver un angle de 47° + 47° = 94°. Évidemment, on va s’appliquer pour ce virement, en mettant à l’épreuve les méthodes préconisées dans les formations et… que l’on n’applique que très rarement.
Alors, avant le virement, on borde au maximum, on gagne en vitesse et on va aider le bateau à virer avec une bonne « bascule » du lest (vivant) sur le bateau…
Résultat ?

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On a viré avec un angle de 83° ! Record à battre ?
Probablement pas. Mais il faudra travailler cet aspect de la navigation lorsque le vent sera à force 3 et force 4. De même, il faudra travailler le « creux » de la grand-voile dans les petits temps, ainsi que l’influence de la position de l’encornat…

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… qui pourrait se montrer plus mobile autour du mât. A voir…

Et c’est à ce moment-là des réflexions que surgirent nos deux camarades plongeurs du CRESS :

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Pierre et Michel se sont-ils reconvertis dans la contrebande des bouées jaunes ? Non… ce jour, ils avaient pour mission d’aller reconnaître, sous l’eau, un gros objet métallique soupçonné d’être un réservoir de carburant largué par un avion…
Une occasion de filmer les bancs de perches dans les grandes profondeurs et de photographier Potemkine…

naviguant au près en direction de la bouée n° 50.
Et une fois arrivé à la bouée 50, il était temps de faire demi-tour.

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Après un petit passage au vent travers, il s’avéra plus intéressant de remonter dans la direction Nord avec un nouveau bord de près, jusqu’à la limite de la bande dite « secret défense ».
Et donc après cette remontée face à un vent de force 2 ayant adonné quelque peu, on pouvait passer au vent arrière en ouvrant largement les voiles. Genre de manœuvre simple dont on ne parle que rarement :

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Le vent portant, de force 2, ne permet pas des vitesses affriolantes. On peut alors sortir genaker ou spi. Présentement ce sera le genaker.

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Bien-sûr, si l’on veut que le genaker soit utile, il faut prendre un cap qui permette de le maintenir gonflé. S’ensuit donc une navigation avec des virements de bord par vent arrière.

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Foc et genaker se partagent le vent disponible. Il peut être judicieux, parfois, d’affaler le foc et de laisser le genaker seul avec le vent arrière. Sur multimono, le rôle moteur dominant est assuré par la grand-voile.
Il faudra tester le spi dans les mêmes conditions de vent (faible).
En tout cas, ce jour, la vitesse la plus performante est atteinte lorsqu’on approche de l’arrivée, durant un bref passage sur une allure de vent travers, juste avant d’être obligé d’affaler les voiles d’avant pour permettre la capture de la bouée de corps mort.

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A 6 nœuds de vitesse sur un lac calme, il n’y a plus qu’à se faire discret au fond du bateau. Ce sont des moments qu’il faut savoir apprécier…

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Ce n’est peut-être pas ce que pensent les marins sur Tornados, habitués à plus de vent et de vitesse.

Pour ceux qui ont une bonne connexion :

 




 

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